Avec notre correspondant à Kiev, Camille Magnard
Dans les discours officiels, les relations entre l’Union européenne et l’Ukraine n’ont jamais été aussi approfondies. Les négociations lancées il y a un an à Paris avancent : le fameux accord d’association pourrait être signé l’an prochain.
En coulisse, tous confirment que « le sommet de ce vendredi a marqué une nouvelle étape dans la montée du malaise entre l’Union et son encombrant voisin oriental ».
Bruxelles ne sait plus que faire de l’Ukraine et personne aujourd’hui n’ose encore évoquer des perspectives d’adhésion, même à long terme. La Commission européenne a tout essayé. Elle n’a pas été avare en aide financière. Elle a même convaincu le FMI d’accorder 12 milliards d’euros de prêts à l’Ukraine pour enrayer la crise.
Cependant, côté ukrainien, c’est plus que jamais le blocage. Les projets de réforme des administrations de lutte contre la corruption avancent au ralenti. Les négociations sur un accord de libre-échange font s’arracher les cheveux aux experts européens, sans parler de la question du gaz qui enflamme les négociations.
Selon José Manuel Barroso, la classe politique ukrainienne doit
enfin prendre ses responsabilités. À l'approche de la présidentielle du
17 janvier 2010, les
Européens ont appelé les dirigeants ukrainiens, embourbés dans d'incessants conflits politiques, à assurer la « stabilité » du pays et à faire de leur mieux pour obtenir l'aide du Fonds monétaire international (FMI).
En cette période de campagne électorale, les espoirs européens ont laissé place à un euroscepticisme amer dans la population.
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