Suite des évènements, depuis Kiev malheureusement... Ce matin sur France culture :
Téléchargement Papier Moldavie France Q110409
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Suite des évènements, depuis Kiev malheureusement... Ce matin sur France culture :
Téléchargement Papier Moldavie France Q110409
Rédigé à 11h13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur ce lien, retrouver un reportage réalisé ces derniers jours sur les convoitises autour de la terre agricole ukrainienne. Diffusé dans le cadre de l'émission francophone Europe concrête de la radio allemande Deutsche Welle, mais qui par la magie (?!) du réseau Euranet, est repris par RFI et accents d'europe vendredi 10 avril...
http://www.dw-world.de/popups/popup_single_mediaplayer/0,,4147693_type_audio_struct_11570_contentId_4148108,00.html
Rédigé à 17h40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 14h19 | Lien permanent | Commentaires (5)
En ce moment on parle beaucoup de la Moldavie, où la jeunesse pro-roumaine et pro-européenne conteste les résultats des élections législatives de dimanche. Des élections qui ont vu une victoire très nette, trop nette selon l'opposition, des communistes au pouvoir depuis 8 ans.
Dans le cadre de nos reportages réalisés à Moldavie avant les élections, dont des articles de presse ont déja été publiés ici, nous avons aussi (Camille en l'occurence) réalisé de nombreux reportages radio sur les enjeux de ces élections. La "masterpiece" étant ce grand reportage de 15 minutes diffusé vendredi 03 avril par RFI, intitulé "Le communisme moldave face aux urnes". La situation a bien évolué depuis, mais à postériori, le reportage apporte toujours un éclairage nous l'espérons compréhensible et complet sur la situation politique du pays, et qui n'a pas été démenti par la suite des évenements ...
A écouter en ligne au lien ci-dessous:
Rédigé à 11h24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ex-URSS. Ayant fait sécession de la Moldavie, cet Etat fantôme reste sous la coupe de la Russie.
Le meilleur moyen d’entrer en Transnistrie sans problème est de jouer le jeu : passer docilement la frontière muni d’un visa, saluer les douaniers, bien insister sur des mots tels que pays, Etat ou république… Sauf que tout est factice. La Transnistrie est en réalité une région séparatiste de la Moldavie, qui a fait sécession en 1992, affolée par les velléités de son gouvernement de tomber dans l’orbite de la Roumanie à la chute de l’URSS.
Depuis, pas un pays au monde n’a reconnu l’indépendance de cette mince bande de terre sur la rive gauche du fleuve Dniestr, accolée à la frontière ukrainienne. L’Etat fantôme possède pourtant sa monnaie, ses institutions, et son drapeau.
Quelques minutes après le poste de contrôle apparaît Bender, troisième grande ville de Transnistrie. Piotr, jeune citadin, prend le soleil aux abords du grand marché central, et moque bien volontiers l’incongruité de sa situation. «Qui suis-je ? Il paraît que je suis transnistrien… En réalité, ma patrie, c’était l’Union soviétique. Ici, c’est juste une filiale de la Russie.» Car si la Transnistrie a arraché son indépendance en 1992, au terme d’une guerre qui a fait des centaines de morts des deux côtés du fleuve, c’est grâce au soutien de la Russie, pas mécontente de garder ainsi un pied près de l’Europe…
Arrangements. Dix-sept ans après, les soldats russes sont toujours là, bien en vue sur le pont de Bender. Pour relier la capitale, Tiraspol, quelques minutes de trolleybus suffisent. Sur le chemin s’élève le flamboyant stade Sheriff, du nom de la première compagnie commerciale transnistrienne, dont l’un des dirigeants est le fils du président, Igor Smirnov. On fait des affaires en famille dans cet Etat mafieux, qui vit de trafics en tous genres : cigarettes, alcools, poulets, armes peut-être et, plus grave encore, êtres humains… Les frontières poreuses de la Transnistrie permettent tous les arrangements.
A Tiraspol, la statue de Lénine face au Soviet suprême, le drapeau du pays encore marqué de la faucille et du marteau et les larges avenues font dire aux étrangers que la Transnistrie est une petite URSS. Pourtant, plus qu’un folklorique musée du soviétisme, le pays est une véritable Russie miniature : ici et là on remarque les portraits de Vladimir Poutine ou de Dmitri Medvedev et des affiches de propagande célébrant la bataille menée par les Russes en Géorgie. La grande majorité de la population vit à l’heure de Moscou. C’est du Kremlin qu’arrive le chèque pour payer les fonctionnaires et les retraités. C’est encore Moscou qui offre gaz et pétrole à bas prix pour garantir la paix sociale.
Tous les matins, un petit attroupement se forme du côté de la rue du 24-Octobre, devant le consulat officieux de la Russie, puisque même le Kremlin n’a pas reconnu officiellement le pays. Oleg, 20 ans, attend son tour : «Avec mon passeport transnistrien, je ne peux aller nulle part. Donc, je vais prendre la double nationalité russe, pour avoir plus de possibilités.» La Russie distribue les passeports comme des petits pains, s’attachant ainsi une population déjà acquise.
Non loin de là se dresse le siège de l’organisation Proriv. Ce mouvement, proche des Nachis (Nous Autres, la jeunesse poutinienne) ou de la Jeune garde russe, veut rassembler les jeunes au sein de sa Che Guevara High School. Dans un étonnant salmigondis identitaire, les jeunes militants crient «gloire au Che, gloire à la Transnistrie, gloire à la Russie et gloire à nous !» Leur dirigeant, Dimitri Soïn, explique : «L’image du Che, c’est parce qu’elle attire beaucoup les jeunes. Mais notre mission, c’est de militer pour une reconnaissance de notre pays dans le monde, et aussi de renforcer nos liens avec la Russie. On nous considère comme un trou noir, mais notre conception de la Transnistrie est celle d’un pays idéal où les droits des citoyens sont la priorité.» Dimitri reprend à son compte le credo du régime de Tiraspol : «Nous sommes indépendants de facto et nous ne cachons pas nos liens étroits avec la Russie. Mais nous devons écouter les souhaits de la population», affirme Evgueny Chevchouk, président du Soviet suprême. «Or, pour le moment, d’après différents référendums, seul 3 ou 4 % de la population est pour un retour à la Moldavie», ajoute-t-il.
A la botte. Seul hic, la démocratie et le pluralisme sont des notions toutes relatives en Transnistrie : les médias de masse sont à la botte du gouvernement et les Moldaves de Transnistrie, qui représentent pourtant un tiers de la population, se disent victimes d’ostracisme. Enfin, le souvenir de la guerre est sans cesse agité par les autorités, ce qui ne favorise pas l’amitié entre voisins. «Cette guerre nous a rassemblés et nous a rendus plus forts, estime Sergey Dimitkov, charismatique vétéran et patriote endurci. Je pense que si l’on tente encore une fois de nous retirer notre liberté, tout le monde ici sera prêt à se battre. Et c’est aussi pour ça que les soldats russes doivent rester, car ils évitent à la guerre de reprendre.»
Mais la Transnistrie ne pourra pas jouer éternellement le statu quo. L’Union européenne ne peut supporter la persistance d’un conflit gelé aux portes de l’Europe, surtout après les événements d’août en Géorgie. L’idée d’une Transnistrie largement autonome au sein de la Moldavie fait donc son chemin, à la condition posée par le Kremlin qu’elle renonce à toute adhésion à l’Otan. S’ils s’avéraient capables de lâcher la main de Tiraspol pour mieux la tendre à Chisinau, les Russes prouveraient une nouvelle fois qu’ils sont de bons joueurs d’échecs.
Rédigé à 10h34 | Lien permanent | Commentaires (0)
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Coupe de l'UEFA (quarts de finale). L'OM et le PSG affrontent Donetsk et Kiev, aujourd'hui. Rencontres entre rivaux.
A Kiev, on rêve de nouveaux exploits
européens depuis les légendaires succès en Coupe des Coupes de 1975 et
1986. Epouvantail du championnat soviétique, le club ukrainien a gardé,
même après l'effondrement de l'URSS, une aura internationale. Avec Oleg
Blokhine et Igor Belanov, le Dynamo conserve le culte de deux ballons
d'or inoubliables. Et depuis l'Indépendance de l'Ukraine en 1991, le
club a ravi onze titres de champion sur quinze disputés. Mais le grand d'Ukraine doit, désormais, faire avec une autre valeur montante du foot ukrainien, le Shakhtar Donetsk.
Autrefois propriété du syndicat des mineurs, le Shakhtar est le joyau
d'une région tout entière, celle du Donbass, connue surtout pour ses
mines de charbon et sa colossale industrie métallurgique. A sa tête, un
fils de mineur, Rinat Akhmetov. Parrainé par un baron du milieu, le
jeune Rinat fait fortune dans les années 90, dans une Ukraine alors
dévorée par la criminalité. Il devient en quelques années le roi du
Donbass, puis la première fortune du pays. « Aussi travailleur qu'ambitieux» selon la légende, Rinat Akhemtov dit aimer « encore plus le foot que l'argent ». Pour
son club, rien n'est trop beau : pas moins de douze joueurs étrangers,
Brésiliens pour la plupart, sont venus grossir les rangs. Mirceau
Lucescu, l'entraîneur roumain, qui a roulé sa bosse d'Istanbul à Milan,
est enthousiaste. « C'est un club qui a réussi à créer des
structures du plus haut niveau, pour l'entraînement surtout. Et, en
Ukraine, nous avons renversé la toute-puissance du Dynamo en gagnant
trois titres ces quatre dernières saisons. » Dernière
pierre à l'édifice, un stade ultra moderne de 50 000 places, cadeau de
Rinat Akhmetov aux joueurs et à sa ville. Brillant comme un sou neuf,
l'édifice dénote au milieu des terrils qui forment le paysage de la
ville ouvrière de Donetsk. Il reste que chez certains fans, ce faste agace. « Ce n'est plus notre club, toutes les stars viennent de l'étranger ! », se plaint Oleg, chauffeur de taxi. « On a gagné en argent ce que l'on a perdu en patriotisme », confirme Dimitri Toursounov, rencontré au centre-ville. Mathilde GOANEC.
KIEV (de notre correspondante). Aujourd'hui, l'OM affonte le Shakhtar sur ses terres charbonneuses, à Donetsk.
Au même moment, le Dynamo Kiev défiera le PSG au Parc des Princes. Les
frères ennemis du foot français rencontrent les deux rivaux du
championnat ukrainien.
Rédigé à 10h16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dimanche, la Moldavie, petit pays entre Roumanie et Ukraine, est appelée aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Les communistes au pouvoir, pourraient bien conserver la majorité.
Dans
le train qui relie Kiev à Chisinau, la capitale moldave, Adrian, la petite
trentaine, traîne dans le wagon-restaurant désert. Bredouillant un français
mêlé de portugais, il exhibe son passeport aux pages couvertes de tampons,
souvenirs d'innombrables passages de frontières. Adrian a travaillé sur des
chantiers pendant 8 ans en Europe de l’Ouest, avant de revenir en Moldavie pour
profiter un peu de son fils. Ils sont près d’un million comme lui, sur un pays
d’à peine plus de 4 millions d’habitants, à s’employer ainsi à l’étranger,
faute de travail chez eux. La Moldavie est le pays le plus pauvre d’Europe et
survit entre autres grâce à l’argent renvoyé par ces expatriés volontaires.
Dans
la capitale, Chisinau, les difficultés quotidiennes et la peur de la crise
préoccupent plus les habitants que la campagne électorale. Celle-ci est
pourtant d’importance puisque le Parlement élu dimanche aura à désigner un
nouveau Président. Depuis 2001, ce sont les communistes qui ont les clés de la
maison. Pied de nez à l’Histoire, le PC moldave est revenu au pouvoir dix
ans après la chute de l’URSS, à la faveur d’un vote de protestation contre les
libéraux tenus responsables du chaos post-Indépendance. « Nous avons gagné les deux élections précédentes parce que ce qui
importe, ce n'est pas la couleur du drapeau, mais qui porte ce drapeau,
affirme Mark Tkatchouk, considéré par l ‘opposition comme le « génie
noir » d’un parti communiste dévoyé.
Et notre parti a connu un important processus de relookage, notamment en ce qui
concerne nos symboles, notre idéologie...» Pour Petru Negura, intellectuel
moldave, «l’étiquette convient à tout le
monde : d’un côté l’opposition diabolise le parti communiste, très
discrédité à la chute de l’URSS. Mais
en même temps, c'est aussi confortable pour le parti au pouvoir parce qu'il
spécule sur les sentiments nostalgiques d'une partie de la population et son
envie de stabilité.»
Emilian
Galaicu Paun, éditeur à Chisinau, est très critique sur le « régime » en place : « On
retrouve, comme sous l’URSS, cette tendance à la concentration du pouvoir entre
les mains d’un seul homme ». Vladimir Voronine, actuel Président, est en
effet soupçonné d’avoir placé sous sa coupe et celle de son fils les
entreprises les plus rentables du pays, par le biais de prête-noms. Et même si
l’homme fort du régime moldave ne peut pas briguer un troisième mandat, « il peut revenir par le poste de
Premier ministre ou de chef du Parlement », estime un diplomate
européen. Katia, retraitée dans un petit
village au centre du pays, balaye de la main ces accusations. « Voronine, c’est le seul que l’on voit,
s’exclame-t'elle, les autres on ne les
connaît pas ! Et depuis que les communistes sont là, les salaires et les
retraites sont payés à l’heure et régulièrement augmentés ».
La question transnistrienne
Dans
une Moldavie où l’on parle tout aussi bien roumain que russe, la question
identitaire est aussi au cœur des débats. La grande majorité de l’opposition se
dit libérale, européenne et atlantiste, perdant ainsi la main sur les
russophones, désireux de garder des relations cordiales avec Moscou. Et
difficile d'oublier la question de la Transnistrie, cette région autoproclamée
indépendante, à l’Est du territoire moldave. Soutenue par le Kremlin, dirigée
par un pouvoir mafieux, la Transnistrie pèse lourd dans l'orientation
géopolitique de la Moldavie. « Le
Président a une attitude quasi schizophrénique à ce sujet, analyse Oleg
Serebrian, politologue en campagne pour le Parti Démocrate. Lors des élections de 2001, il se présentait comme un adepte de la
Russie, et puis en 2005, il est devenu fan de « l'européanité » de la
Moldavie et allié des USA... Mais ensuite, en 2008, il a encore changé d'avis:
avec la guerre en Géorgie, Voronine a compris que la Russie a son mot à dire
ici et que l'Occident peut trahir aussi, comme il a trahi la Géorgie ».
Séduisant
un électorat vulnérable à coup de cadeaux sociaux, et vantant une Moldavie à
l’équilibre entre Bruxelles et Moscou, les communistes sont donc donnés
gagnants pour les élections de dimanche. L’opposition libérale-démocrate,
éparpillée en une petite trentaine de formations, peine à faire le poids. Dans
la petite ville de Kantemir passe la caravane du Mouvement Action européenne.
Ce petit parti multiplie depuis quelques jours les déplacements, avec ballons
et mégaphone. Pourtant, bien peu de locaux assisteront aux discours sur la
place centrale de la ville et aucune caméra, aucune radio ne se fera l’écho de
l’événement. « On n’est pas assez
riche pour faire venir les journalistes », argumente très sérieusement
Vitalia Pavlichenko, numéro 3 sur cette liste d’opposition.
Même
si pour l’instant l’OSCE et l’Union européenne se gardent bien de tous
commentaires, de nombreuses irrégularités ont entaché la campagne. Mainmise sur
les médias nationaux, utilisation abusive des ressources administratives à des
fins électorales ou intimidation des candidats de l’opposition, les plaintes
s'accumulent sur le bureau de la Commission électorale moldave. Surtout,
l’opposition et le milieu intellectuel accusent les communistes de n'avoir rien
fait pour permettre le vote des moldaves de l’étranger, considérés comme plutôt
favorables aux libéraux-démocrates. Avec
seulement 28 représentations diplomatiques dans le monde, et des émigrés
souvent en situation illégale, nombre d'entre eux s'estiment ce dimanche privés
de leur voix.
Rédigé à 18h07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans l'émission de ce mercredi 1er avril, l'émission de RFI Accents d'Europe diffuse la première déclinaison de notre semaine de reportages en Moldavie, une chronique sur le thème de l'émigration de travail massive que connait ce pays...
Téléchargement ACCEUR Emigration Moldavie 010409
Beaucoup d'autres reportages et aticles en ligne ce week-end: les élections législatives moldaves ont lieu dimanche!
Rédigé à 15h03 | Lien permanent | Commentaires (0)