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Coupe de l'UEFA (quarts de finale). L'OM et le PSG affrontent Donetsk et Kiev, aujourd'hui. Rencontres entre rivaux.
A Kiev, on rêve de nouveaux exploits
européens depuis les légendaires succès en Coupe des Coupes de 1975 et
1986. Epouvantail du championnat soviétique, le club ukrainien a gardé,
même après l'effondrement de l'URSS, une aura internationale. Avec Oleg
Blokhine et Igor Belanov, le Dynamo conserve le culte de deux ballons
d'or inoubliables. Et depuis l'Indépendance de l'Ukraine en 1991, le
club a ravi onze titres de champion sur quinze disputés. Mais le grand d'Ukraine doit, désormais, faire avec une autre valeur montante du foot ukrainien, le Shakhtar Donetsk.
Autrefois propriété du syndicat des mineurs, le Shakhtar est le joyau
d'une région tout entière, celle du Donbass, connue surtout pour ses
mines de charbon et sa colossale industrie métallurgique. A sa tête, un
fils de mineur, Rinat Akhmetov. Parrainé par un baron du milieu, le
jeune Rinat fait fortune dans les années 90, dans une Ukraine alors
dévorée par la criminalité. Il devient en quelques années le roi du
Donbass, puis la première fortune du pays. « Aussi travailleur qu'ambitieux» selon la légende, Rinat Akhemtov dit aimer « encore plus le foot que l'argent ». Pour
son club, rien n'est trop beau : pas moins de douze joueurs étrangers,
Brésiliens pour la plupart, sont venus grossir les rangs. Mirceau
Lucescu, l'entraîneur roumain, qui a roulé sa bosse d'Istanbul à Milan,
est enthousiaste. « C'est un club qui a réussi à créer des
structures du plus haut niveau, pour l'entraînement surtout. Et, en
Ukraine, nous avons renversé la toute-puissance du Dynamo en gagnant
trois titres ces quatre dernières saisons. » Dernière
pierre à l'édifice, un stade ultra moderne de 50 000 places, cadeau de
Rinat Akhmetov aux joueurs et à sa ville. Brillant comme un sou neuf,
l'édifice dénote au milieu des terrils qui forment le paysage de la
ville ouvrière de Donetsk. Il reste que chez certains fans, ce faste agace. « Ce n'est plus notre club, toutes les stars viennent de l'étranger ! », se plaint Oleg, chauffeur de taxi. « On a gagné en argent ce que l'on a perdu en patriotisme », confirme Dimitri Toursounov, rencontré au centre-ville. Mathilde GOANEC.
KIEV (de notre correspondante). Aujourd'hui, l'OM affonte le Shakhtar sur ses terres charbonneuses, à Donetsk.
Au même moment, le Dynamo Kiev défiera le PSG au Parc des Princes. Les
frères ennemis du foot français rencontrent les deux rivaux du
championnat ukrainien.
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