Sur la route avec nous

Kiosques de rue

Img_9026Royaume du commerce parallele, les rues du Kirghizistan attirent des dizaines et des dizaines de petits kiosques, vendant confiseries, cigarettes a l'unite, pommes, gadgets, jouets, cahiers... Le plus souvent, sous un parasol emballe de plastique pour se proteger du froid, ce sont des "babouchkas" (grand-meres) qui tiennent la boutique. Les retraites sont maigres ou inexistantes au Kirghizistan et les personnes agees doivent compter sur la solidarite familiale, qui marche generalement tres bien. Dans chaque famille kirghize, l'un des enfants est designe pour s'occuper de ses parents (le fils cadet generalement). Ces derniers s'occupent, dans une juste repartition des taches, des enfants en bas age. Mais pour les quelques-uns ou quelques-unes laissees pour compte, c'est balayage des ordures, deblayage de neige, tournee des menages ou vente de rue.
Ici, a la sortie d'une ecole, la vendeuse eclaire son etal a la bougie...

22 décembre 2006 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (0)

Vie et Mort des dictateurs

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En cette periode ou tous les dictateurs meurent les uns apres les autres, il est bon de rappeler l'anniversaire du premier d'entre eux, Joseph Staline. Une dizaine de membres du Parti communiste ont donc fete sa naissance, jeudi 21 decembre (1), au pied de la statue de Lenine, au coeur de Bishkek.Img_8989
Le meme jour, nous avons appris la mort du "Turkmenbachi", president a vie des Turkmenes, decede d'un arret cardiaque. President depuis 85, il etait le maitre des chefs d'Etat autocrates d'Asie centrale. Sa disparition ouvre la possibilite d'un grande instabilite dans un Turkmenistan clanique, riche et convoite. Pour l'instant, pas de successeur en vue. Nous essayerons, si les frontieres s'entrouvent, de faire un tour dans ce pays voisin du Kirghizistan...


Mathilde

(1) La date officielle de la naissance de Staline est le 21 décembre 1879. Il serait ne en realite le 18 decembre 1978, en Georgie.

22 décembre 2006 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

On parle de nous sur a360.org

Nous voila references sur www.a360.org, site de recits de voyages et d'aventure.

Nous sommes tres contents car c'est un site plein d'infos sur les voyageurs du monde entier et qui donne bien envie de faire le tour de la planete... On entre donc officiellement dans la blogosphere des globe-trotters, et mine de rien ca fait plaisir... Maintenant reste a faire aussi bien que les pointures qui collaborent au site !

Merci donc a eux, en esperant que cela permettra a de nouveaux visiteurs de nous suivre.

Voici le lien vers l'article en question:

http://www.a360.org/article.php3?id_article=262

Les connaisseurs du projet n'y apprendront pas grand-chose de nouveau, mais on retrouve avec plaisir dans un nouvel environnement notre "diedouchka aux ballons" !

Mathilde (elle) et Camille (lui!)

11 décembre 2006 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2)

Les fantômes russes de l’Opéra de Bishkek

Sur_la_scene Au plafond de l’Opéra de Bishkek, les motifs traditionnels kirghizes enserrent une faucille et un marteau, sur fond doré. Bienvenue dans un théâtre centrasiatique, mâtiné d’URSS. Créé dans les années 40, l’édifice rompt avec l’austérité architecturale de la capitale et sa grisaille. A l’intérieur du bâtiment, le velours rouge des sièges et du rideau réchauffe les habitants pris par l’hiver. Mais ils se font rares, les visiteurs. Depuis l’indépendance et la perte d’influence des russes, l’opéra n’a plus la côte. Les Kirghizes poussent rarement les lourdes portes du théâtre, ce petit morceau de Russie au cœur d’un pays émancipé du giron soviétique depuis déjà 15 ans.

Il est midi, l’heure de la pause pour les musiciens en répétition. Koubanitibiek est premier hautbois. Dans la fosse d’orchestre, il profite du calme provisoire qui règne dans l’Opéra. « Bien sûr, beaucoup de choses ont changé ici. HautboisJe suis musicien pour l’Opéra national depuis 10 ans. Avant, beaucoup de monde se déplaçait, surtout pour voir les stars venues de toute l’URSS ». Du bout des lèvres, le musicien évoque les difficultés de l’institution : « C’est toujours le même répertoire, à part deux ou trois pièces qui changent par année. C’est que nous manquons de moyens pour acheter les décors, les costumes, les partitions. Et pour dire vrai, je gagne peu à travailler ici. Mais je reste, pour le prestige ».

Nurmat, l’un des deux chefs d’orchestre salariés du théâtre, est plus critique sur la situation de son Opéra. « C’est la crise, maintenant. Il n’y a pas de financement et le gouvernement kirghize ne soutient pas le théâtre. Moi, je gagne à peu près 50 euros par mois [à peine 16 dollars de plus que le salaire moyen]. Alors que cela fait 22 ans que je suis musicien !».

Il y a trente ou quarante ans, les chefs d’orchestres arrivaient de Russie, pour développer la tradition de l’opéra à Bishkek, pays vierge en la matière. Ces derniers programmaient  des opéras russes. Et venaient au spectacle des Russes seulement. « Et puis peu à peu, tout le monde s’est mis à venir à l’opéra et on a ouvert un institut musical à Bishkek ». Dans le même temps, le pays s’est vidé de son élite musicale, au profit de la Russie.

« Grâce à l’école de l’opéra russe, la nouvelle génération de musiciens classiques kirghizes est née, reconnaît le chef. Mais je pense qu’aujourd’hui, sans soutien du gouvernement, l’opéra ne se perdurera  pas. Le niveau des musiciens est très faible ». Et l’histoire se répète. Aujourd’hui encore, les meilleurs d’entre eux partent travailler au Kazakhstan.

Trois étages au-dessus de la scène, Larissa et Lida prennent le thé, dans une minuscule pièce où s’entassent robes 19ème et vestes d’officiers. « La saison dure de début octobre à mai, explique Larissa. Ce que je préfère ? La flûte enchantée de Mozart et… Tchékhov bien sur ! » Impossible de dénombrer les costumes et tutus de danseuses qui s’entasse dans les pièces de ce couloir. Mais là aussi, la création est limitée. « On réutilise les mêmes chaque année », admet la plus âgées des petites mains.

50 ans d'Opera

Au cinquième étage de l’imposant bâtiment, d’une rangée de salles privées s’échappent les voix des chanteurs et chanteuses de l’Opéra. Le plus célèbre d’entre eux, le ténor Ceïtogchev Tokgonameb, égocentrique et facétieux, raconte son passé glorieux. « J’avais 19 ans quand je suis arrivé au théâtre. Et je chante depuis 50 ans ». Né dans un village de la région de Panfilovka, à l’ouest de la capitale, Ceïtogchev est le cadet d’une famille de quatorze enfants. « Tous sont morts de faim pendant la deuxième guerre mondiale et je suis resté seul. Ce don que m’a donné Dieu, le chant, je crois que c’est à cause du malheur tombé sur ma famille ». Chanteur_tenor A son intention de chanter pour l’Opéra, ses voisins répondent par des ricanements. A l’époque, point d’opéra dans les campagnes kirghizes. « Je suis arrivé à Bishkek, sans parler un mot de russe, et sans autorisation pour entrer à l’Opéra. Tout le monde a pensé que j’étais fou ! Et puis j’ai chanté et tout le monde a applaudi. Ils m’ont permis de rester ici. J’ai appris le solfège, l’harmonie,  j’ai fini par intégrer le cœur puis être chanteur soliste ». Le jeune ténor alors part en tournée dans toute l’URSS, « j’ai même chanté au Bolchoï de Moscou ! », puis à travers le monde. « Oui, l’URSS faisait voyager les hommes talentueux… ».

Habile à faire revivre la grande époque,  Ceïtogchev Tokgonameb est moins disert quand il s’agit d’évoquer les difficultés actuelles de l’Opéra : « Il y a moins de public, c’est vrai. Chacun a ses soucis, et l’intérêt est moindre. Et maintenant, il n’y a plus d’argent pour les décors, les costumes… Et bien sûr, la nouvelle génération comprend moins bien l’opéra classique ». Il veut croire en le nouveau gouvernement, qui, selon lui, « fera toujours attention à ce théâtre ». Et nous quitte sur une pirouette : « Beaucoup de gens à Bishkek me connaissent encore… Et s’ils ne me connaissent pas, ils devraient ! ».

Mathilde GOANEC

09 décembre 2006 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (0)

BDMT #3 // FMI, "ket'sin" ?

Le Kirghizistan serait en banqueroute. Felix Koulov, premier ministre, a annonce la nouvelle a la presse affolee la semaine derniere. Avec 2 milliards de dollars de dette exterieure, le Kirghizistan est donc entre de plain-pied dans le club tres select des pays pauvres les plus endettes (PPTE) de la planete... Heureusement pour le petit Etat centrasiatique, la Banque Mondiale  et le FMI veillent au grain et proposent au Kirghizistan une reduction de sa dette, moyennant un controle de l'economie et des institutions, "pour que le pays puisse réduire davantage la pauvreté dans les prochaines annees et repondre aux objectifs du millenaire pour le developpement" (1)

dans les prochaines années et atteindre les objectifs du Millé-
naire pour le développement

Les altermondialistes en ont fait leur bete noire, de ce grand mechant Fond Monetaire International, coupable selon eux de modeler l'economie des pays fragiles a la sauce liberale. En effet, en echange d'une reduction de la dette, l'organisme exige souvent la privatisation totale ou partielle des services publics et impose des restrictions budgetaires lourdes. Les desormais fameux "ajustements structurels".

A Bishkek, nous sommes au coeur de ce debat : "y aller, ou pas". Le Parlement doit donner sa reponse quant a l'adhesion du pays au programme de reduction de la dette le 15 decembre 2006. Quinze ans apres la chute de l'URSS, la menace d'une nouvelle tutelle, cette fois-ci financiere, est dans toutes les tetes. La population, mal informee sur les mecanismes mondiaux, s'interroge sur les intentions de la communaute internationale. Dans le doute, le premier ministre, tres favorable au programme PPTE, a demande aux membres du gouvernement de ne "critiquer" le FMI en public. Le president reserve egalement sa reponse.

Heureusement, les kirghizes ont de la ressource... En prenant exemple sur les lointains voisins nippons, le ministere des Finances a ouvert un compte "special remboursement de la dette", sur lequel les habitants sont invites a deposer leur participation, meme symbolique. La presse locale mediatise avec enthousiasme chaque versement, a l'instar de cet etudiant ayant depose deux mois de droits d'inscriptions a la facultee sur le compte commun. Plus d'un million de soms, soit 20 000 euros, auraient deja ete collectes...

Mathilde GOANEC

(1)Bulletin du FMI, 6 novembre 2006.

05 décembre 2006 dans Bishkek dans ma tete | Lien permanent | Commentaires (0)

Carnet en images #2

Parce que le premier commencait a etre serieusement encombre, nous inaugurons tres officiellement notre deuxieme "carnet en images", pour un plus grand confort pour nos lecteurs-bloggeurs...Les premieres photos restent bien evidemment disponibles en ligne.

A suivre donc, sur "carnet en images #2.

28 novembre 2006 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (1)

BDMT #2 // Au pied du geant chinois

"Quand la Chine s'eveillera"... disait Alain Peyrefitte. Depuis, on pensait avoir oublie la suite de cette maxime. Et c'est ici, a une chaine de montagne du geant en eveil, qu'elle nous revient en memoire: "... le monde tremblera." Pas moins.

Il a deja commence a trembler, certes, il n'est pas question d'enfoncer des portes ouvertes. Il est devenu une habitude de retourner les assiettes, les appareils elecrtoniques et de scruter les etiquettes de pret-a-porter pour y relire les trois mots entres dans notre quotidien depuis plusieurs annees deja. Made in China.

Ici a Bishkek, nous sommes bien places pour ressentir les secousses sysmiques: le plus flagrant des symptomes, c'est dans les bazars de la ville qu'on le ressent. L'image d'Epinal des pittoreques marches orientaux a vecu. Pour trouver un tissu traditionnel, une piece de feutre estampillee centrasiatique, il faudra se frayer un chemin entre les kilometres d'etals proposant tous la meme marchandise chinoise. On nous regarde comme des illumines parce que nous preferons une couverture kirghize en laine de mouton a une couverture synthetique aux motifs et couleurs criards.

Acheter des bottes pour l'hiver ? Vous avez le choix: A Dordoy, au nord de la ville, des centaines de containers exposent les trente, quarante modeles chinois a l'infini. Sur les routes du pays, les camions acheminant leurs tonnes de produits manufactures migrent tous dans le meme sens, et le col de Torugart, a la frontiere entre Kirghizistan et Chine, est un incessant point d'echange economique. A sens unique.

Car le Kirghizistan, petit pays a l'industrie quasi-inexistante, dont l'economie n'en finit pas de s'etioler depuis 15 ans d'independance, n'a pas de quoi rivaliser avec son encombrant voisin. A la frontiere, la sinification de la region ouighoure du Sin-Xiang va bon train, et inquiete les kirghizes.

Dans les universites nationales de Bishkek, on prophetise pour 2010 la maturite du geant. Que se passera-t-il alors pour le petit Kirghizistan ? Certains nous font part ouvertement de leurs craintes. Les grands projets de cooperation regionale, tels que la creation d'une ligne de chemin de fer trans-asiatique reliant l'Asie centrale au port de Shangai semblent tracer la voie pour une plus large ouverture de la region a l'influence chinoise.

Une tutelle tombe, une autre s'annonce... Est-ce donc le destin d'un petit pays mal-ne dans une region trop strategique pour lui ?

Camille

28 novembre 2006 dans Bishkek dans ma tete | Lien permanent | Commentaires (0)

Conversation sur le temps...

Img_8597 TABARNAK !!! Y fait frette en hostie icitte !

C'est l'hiver, calvaire,

ca glisse, calisse,

mets tes claques, tabarnak,

ca glisse en simonak !

                             Comptine quebecoise...

Tout ca pour dire que le climat de ces trois derniers jours nous rappelle des choses.

Les marchroutkas derapent sur les chaussees gelees, la neige a transforme (et embelli) la ville. Tout est plus sourd, propre, apaisant... Sauf les jeux des enfants devant l'ecole voisine de notre appartement ! Mais la neige qui s'installe, c'est aussi beaucoup de complications, de retards aux rendez-vous, les courses au bazar deviennent des expeditions dans le grand-Nord... Bishkek ou Quebec, le froid est peut-etre le meme, mais il est sans doute plus dur a vivre ici, ou la vie est bien moins organisee.

24 novembre 2006 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (0)

La tete dans le four

Les petites heures du jour sont les meilleures pour rentrer dans l’intimité d’un four à lipiotchki… Rendez-vous pris depuis la veille, nous toquons donc à l’heure dite à la petite lucarne abritant l’atelier.
Azyl_a_lampoule_1
Azyl, les mains dans la pâte, nous accueille d’un sourire. Il pétrit et façonne en boules de 300 grammes le mélange de farine, d’eau et de sel, à raison de 80 kilos par jour. La lumière est faible encore et la pièce est éclairée par une unique ampoule. Côté rue, le profond four en terre, rond, dit « tandoori ». De grandes flammes s’échappent de ce puits brûlant.
Une heure plus tard, Kenjégul et Dastan rentrent en scène. La jeune femme, un fichu rose sur la tête, rejoint Azyl derrière la lucarne. Entre ses doigts, en quelques gestes rapides et précis, les boules de pâtes vont devenir des lipiotchki. Elle creuse la boule en son centre, pince le bord et, pour finir, poinçonne la galette en plein cœur, de quelques coups du tampon traditionnel, le « tchékitch ». Les petits cercles de points sont la marque de fabrique des lipiotchki ; dans le passé, on dit que chaque famille possédait son propre tchékitch et son dessin caractéristique.Faconnage_fini

Dastan, lui, réceptionne la galette que lui lance Kenjégul à travers la petite fenêtre. Il l’enduit de lait, d’eau, et l’aplatit sur sa « gazina », sorte d’instrument rond et bombé. Deux ou trois rapides claques sur la pâte distendue, et le tout est enfourné, collé à même la paroi du tandoori. Et ça tient tout seul, pendant les trois minutes précises que va durer la cuisson. La pâte gonfle, dore, et il ne reste plus qu’à venir cueillir la lipiotchka avant qu’elle ne tombe au fond du four. Pour cela, Dastan utilise son « yalak », long manche terminé par une corbeille de fer. Yalak_2


Dastan, Azyl et Kenjégul fabriquent plus de 250 lipiotchki chaque matin. La plupart sont achetées, encore chaudes, par les habitants de la rue. 5 som (10 centimes d’euro) la lipiotchka. Les autres partiront, sur la bicyclette d’Azyl, vers les magasins et restaurants du quartier…

Mathilde et Camille

21 novembre 2006 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (3)

BDMT # 1 // Expat or not expat ?

Nous inaugurons ce mardi une nouvelle catégorie de notes, Bishkek dans ma tete. Des réflexions un peu plus personnelles sur un thème choisi par l’auteur. Mathilde se frotte à l’exercice en premier… Vous êtes bien entendu invités a réagir

Dimanche à Bishkek, mois d’octobre. Nous assistons à un match de football organisé par les américains de Bishkek. Match international, disait l’affiche… En réalité, mis à part le décor (un grand stade assez délabré, typiquement kirghize), l’ambiance est totalement américaine : jolies blondes, lunettes de soleil, pom-pom-girls, bières à la bouteille, hot-dogs et commentaires en anglais…
A Bishkek vit une petite trentaine de Français, sans compter les quarante militaires de la base militaire de Manas. Nous les connaissons presque tous, de près ou de loin. Un industriel (le seul), des profs de français, des employés de l’ambassade, quelques humanitaires… Il est parfois tentant de rester dans ce cocon francophone, de parler du pays, du fromage qui nous manque, de Sarkozy qui nous manque beaucoup moins, ou de ce « si fabuleux Kirghizistan ». Nous pourrions presque, et sans effort, re-constituer un cercle d’amitiés composé uniquement de Français, et ne croiser des Kirghizes qu’au bazar ou dans les « marchroutkas ».
Malgré notre faible russe, notre kirghize quasi-inexistant, nous tentons de lutter contre cet enfermement, en essayant de créer un maximum de liens avec des locaux. Mais là encore, difficile d’échapper à nos origines. Nous attirons les kirghizes francophones, trop heureux de trouver des natifs avec qui pratiquer. Difficile de leur répliquer : « Basta le français ! Rouskii sitchas (russe maintenant) !
En observant nos compatriotes, deux attitudes se dégagent : ceux qui refusent tout contact ou presque, avec des Français, pour une immersion totale. Ou encore ceux qui restent entre eux, menant une vraie vie de Français… à l’étranger. Le problème s’était déjà posé lors de notre escapade québécoise. On ne peut pas nier, en particulier ici où le choc culturel est permanent, le besoin d’être « entre nous ». A l’instar de ce quadra français débarqué un soir chez nous, et qui cherchait désespérément à passer une soirée chez des compatriotes : après deux semaines passées seul dans des familles kirghizes, tout ce qu’il voulait, c’était parler sa langue, et surtout échapper pour un soir aux agapes et à la vodka indéfectibles de l’hospitalité kirghize…
Pour notre part, nous essayons de trouver une voie intermédiaire, n’étant pas des fervents de la discrimination nationale par principe (!), mais bien déterminés à vivre à la kirghize…

Mathilde

21 novembre 2006 dans Bishkek dans ma tete | Lien permanent | Commentaires (1)

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