Mathilde Goanec, Kiev
Le Temps, Mercredi 27 février 2008
Le Temps, Mercredi 27 février 2008
C'est ce qu'on appelle de la diplomatie au forceps. Deux semaines après un premier ultimatum et un accord trouvé in extremis entre les deux voisins sur les questions gazières, la Russie menace à nouveau l'Ukraine de diminuer ses livraisons de gaz. En jeu, le règlement de la dette ukrainienne de 1,5 milliard de dollars, promis par le président Iouchtchenko lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine le 12 février dernier. Mais depuis, la blonde Ioula Timochenko s'en est mêlée. Le 22 février, le premier ministre est parti à son tour à Moscou et a remis en cause les accords signés une semaine plus tôt, histoire de montrer aux Russes et à son électorat que c'est avec elle, et non avec le président, que l'on doit traiter. Les médias russes et ukrainiens ont d'ailleurs, à cette occasion, caricaturé le président Iouchtchenko, présenté comme une véritable «marionnette» entre les mains de son premier ministre.
Exécutif à deux têtes
Vladimir Poutine, lui, fait peu de cas du problème évident de leadership qui se fait jour entre les deux têtes de l'exécutif ukrainien et a décidé de frapper fort en fixant mardi un deuxième ultimatum au pays: si lundi prochain, à 10 heures, l'Ukraine n'a pas payé sa dette, Gazprom, la compagnie de gaz russe, réduira d'un quart ses approvisionnements vers l'Ukraine. Il faut dire que depuis la première crise au début du mois, rien n'a été décidé par le gouvernement ukrainien, ni les modalités du remboursement de la dette, ni la suppression des intermédiaires douteux en charge de la livraison du gaz, autre pierre d'achoppement entre les parties russe et ukrainienne.
Averti de l'ultimatum par un coup de téléphone de son homologue russe hier après-midi, Victor Iouchtchenko a immédiatement envoyé un télégramme à Ioula Timochenko. Et puisque c'est à la mode, il a lui aussi fixé son propre ultimatum, sommant l'égérie de la Révolution orange de trouver une «solution urgente et complète» pour ce mercredi matin, 9heures. Une gageure au vu de la complexité de ce dossier gazier, dont l'Ukraine n'est pas près de voir le bout.
Exécutif à deux têtes
Vladimir Poutine, lui, fait peu de cas du problème évident de leadership qui se fait jour entre les deux têtes de l'exécutif ukrainien et a décidé de frapper fort en fixant mardi un deuxième ultimatum au pays: si lundi prochain, à 10 heures, l'Ukraine n'a pas payé sa dette, Gazprom, la compagnie de gaz russe, réduira d'un quart ses approvisionnements vers l'Ukraine. Il faut dire que depuis la première crise au début du mois, rien n'a été décidé par le gouvernement ukrainien, ni les modalités du remboursement de la dette, ni la suppression des intermédiaires douteux en charge de la livraison du gaz, autre pierre d'achoppement entre les parties russe et ukrainienne.
Averti de l'ultimatum par un coup de téléphone de son homologue russe hier après-midi, Victor Iouchtchenko a immédiatement envoyé un télégramme à Ioula Timochenko. Et puisque c'est à la mode, il a lui aussi fixé son propre ultimatum, sommant l'égérie de la Révolution orange de trouver une «solution urgente et complète» pour ce mercredi matin, 9heures. Une gageure au vu de la complexité de ce dossier gazier, dont l'Ukraine n'est pas près de voir le bout.
Ce sujet a également fait l'objet de deux "papiers" d'actu pour la Radio Suisse Romande et la RTBF, diffusés mardi 26 au soir ou mercredi 27 au matin.
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