Sur la route avec nous

Un lipiotcki bien cuit pajalouista !

Bonjour a tous !

Nous poursuivons notre decouverte de Bishkek, en solitaires cette fois-ci... Nous avons dit "au revoir" a nos hotes ce matin, et emmenage dans notre (grand) appartement. Entre les deux immeubles, 15 minutes de frayeur dans la voiture du Taxi-man, conducteur encore plus fou que les chauffeurs de Marchroutkas ! Tout ceci avec en bande-son "rires et chansons FM", version russe. Il va falloir s'habituer : ici, la route est a tout le monde, et surtout a ceux qui roulent vite...

Nous avons pris nos reperes dans notre nouvelle maison (pour ne pas infliger la revue de details de notre appartement a tous, nous avons mis les photos dans l'album "Carnet en images" uniquement). Il est situe tout pres de notre ecole, dans un quartier a 15 minutes du centre-ville.

Ici, la "banlieue" est divisee en plusieurs "microrayons". Le notre est tres sympathique, pres des montagnes et surtout a proximite d'un tres chouette bazar, sorte d'immense supermarche en plein air ( prochaine note, avec photos). Nous y avons d'ores et deja trouve une serpilliere, une bouilloire, des grenades delicieuses et un tapis de bain. On y trouve vraiment tout, tout, tout.

Ici (du moins a Bishkek), nous ne nous sentons pas du tout regardes comme des etrangers ou "achalles" (en quebecois, nous ne trouvons pas mieux) par les vendeurs de toutes sortes. Nous nous fondons assez facilememt dans la masse, d'autant que les Russes (et ils sont nombreux), nous ressemblent assez. Seul le sac-a-dos nous trahit.

Pour les gourmands et impatients, nous ferons demain un petit tour de nos premieres (bonnes) surprises culinaires, et elles sont nombreuses. Le temps file, et le proprietaire nous attend. Il ne parle pas un mot d'anglais, et nous baragouinons le russe. A voir...

Il est 17 h 30 chez nous, 13 h en France...

Mathilde et Camille

PS : Un "lipiotchki" est une sorte de pain rond, tres populaire dans toute l'Asie centrale. Nous publierons demain, si tout va bien, une photo de ce pain traditionnel.

Marchroutka 122

Deuxieme jour a Bishkek, on commence a mieux apprehender la ville. L'apres-midi de dimanche a ete consacree a une premiere visite dans le centre, entre les divers et tous aussi monumentaux batiments officiels de la capitale. Le plan est simple: des avenues assez larges pour faire defiler trois rangees de blindes (au cas ou, ca peut servir...), dont les principales sont Moskovskaya, Sovietskaya, Kievskaya, mais aussi Manas, Toktogul et autres figures de la nation kirghize, parce que bon, on est quand meme independant depuis 15 ans...

D'ailleurs, vous avez le bonjour de Lenine, croise dans un parc: depuis quelques annees, il tourne le dos a la ville et au musee historique qui lui est consacre. Mais il en impose quand meme, son costume de beton comme souleve par le vent (photo bientot).

A l'etranger, quand on ne parle pas la langue, un atout de poids a ne pas negliger: les enfants. A coup de parties de UNO, de jeux videos "Garry" Potter, et de dessins animes americains sur Cartoon Network, nous progressons en onomatopees quasi-russes. Pour le reste, on se debrouille avec dico et approximations, on se fait comprendre avec les mains... Nous comptons aussi pas mal sur la patience et la gentillesse de nos hotes, qui ont convoque les elements anglophones de la famille pour assurer la traduction hier. Notre anglais progresse au moins autant que notre russe !

Destination de ce lundi matin, l'ecole 26 ou nous allons donner des cours d'Histoire-Geo a une classe de 3e. On a cru comprendre en discutant avec notre responsable que nos eleves presenteront a la fin de l'annee le brevet des colleges francais. Un programme entre le ministere de l'education kirghize et le consulat francais. Autant dire qu'on a un peu la pression !

Les eleves, rencontres entre deux cours, on l'air plutot sympa, de toute facon on verra vite, premiere lecon mardi matin!! On repere vite par une presentation des eleves les faillots de la classe, notamment ceux qui aiment le francais "parce que c'est une langue belle, majestueuse, riche, fine", bla blaskaya... 

Autre passage oblige, le consulat de France a Bishkek. On y est recu par une equipe de kirghizes parlant le francais mieux que nous, et par les tres sympathiques attaches diplomatiques bases la. On parle avec plaisir francais sans se poser de question, on passe un peu de temps a explorer les ressources du centre de documentation francophone... Les soucis de visas (nous avons obtenu a l'aeroport seulement un mois de visa touristique) devraient rapidement se resoudre par une prorogation de notre visa en visa de travail, etant donne que nous sommes, eh oui, avant tout professeurs dans une ecole bilingue ! Autres agrements de l'endroit, on y croise toute la faune francophone (euh, toute= 5 personnes?) de la ville, comme par un heureux hasard l'ecrivain Rene Cagnat, dont les livres nous ont servi pour la preparation du voyage.   

Tout prend donc forme tranquillement, a l'allure de cette ville pas trop stressee ni stressante. Nous reste cependant une inconnue de taille: il va falloir nous trouver rapidement un appartement, et ca n'a pas l'air si simple...

Pour les fous du thermometre, il fait une vingtaine de degres ici, grand soleil, peu de vent. Par contre, on parle tres peu des grandes marees par ici... 

Mathilde//Camille

Bishkek, J + 1

Nous y voila !

Apres une dizaine d'heures de voyage, nous sommes bien arrives a Bishkek, capitale du Kirghizstan, notre adresse pour les douze mois a venir...

Passage a Saint-Petersbourg epique, avec un leger doute des douaniers lors de notre depart pour Bishkek. Le transit n'aura dure que 2 heures, mais nous aura donne un premier contact avec l'univers russe: des images (des militaires russes en uniforme jouent au foot sur le bord de la piste), une impression diffuse de delabrement et d'exotisme, quelques legeres tracasseries administratives... Nous laissons definitivement l'Europe derriere nous en prenant place dans la file d'enregistrement du vol pour Bishkek, les visages asiatiques de nos voisins nous le confirment.

Trois heures du matin, nous roulons vers la capitale, a quelques kilometres de l'aeroport. Des fenetres de la voiture, nous essayons de decouvrir le paysage, sans grand succes. Ces nuages ceinturant la ville sont en fait les cimes enneigees de nos premieres montagnes kirghizes...

Mais pour l'instant, nous nous contenterons de decouvrir la ville. L'appartement de nos hotes est en plein centre, au carrefour de ces avenues rectilignes, encombrees de voitures russes et japonaises, suivant un code de la route qui nous echappe encore. Cette ville semble rude, malgre les visages avenants. Il nous reste 12 mois pour l'apprivoiser.

Mathilde et Camille

Embarquement pas immédiat mais presque...

Il y a des étapes comme ça qui donnent tout de suite un sacré coup d'accélérateur à un projet de départ:

Ca y est, on connaît notre date de départ!!

Ce sera le 07 octobre 2006 (date pas du tout choisie, pourquoi ? ;-)), et nous déploierons nos ailes direction Saint-Pétersbourg puis Bishkek. Eh oui, c'est la compagnie Pulkovo qui a eu notre préférence. Après moultes comparaisons et tentatives d'arrangements financiers, nous nous tournons vers la compagnie russe la moins chère sur ces destinations. Merci tout de même à Hervé Collet et COLISEE.ORG de leur aide!!

Pour le reste, eh bien autant vous dire que notre mois de Septembre sera intense: tous les préparatifs à terminer, les gens à rencontrer avant le départ, les proches à voir (d'ailleurs bientôt sur le blog, une liste de notre tournée française de septembre, forcément une date près de chez vous!) ,... On va courrir dans tous les sens, de quoi faire gentiment monter la pression avant le compte-à-rebours final, et nous mettre dans le jus "au coton" (allez comprendre...)

Mais celà, c'est une autre histoire, on s'en reparle!!

Just call me Samaranch

Le moment est solennel, voilà, ça y est: je déclare ouvert le troisième blog de Mathilde et Camille!

La foule: "ouéééééé"

Moi: "Eh oui millions de lecteurs avides d'aventures exotiques, ici vous pourrez suivre au plus près nos pérégrinations à Bishkek, et un peu partout où le souffle impétueux de l'actualité centrasiatique nous conduira. Tout un programme. Donc oui, de ce côté-ci du miroir, c'est pour les gens qui nous connaissent ou qui ont envie de savoir comment ça vit un journaliste pigiste indépendant en Asie Centrale, un peu l'envers du décor tu vois ?  Ah oué d'accord, c'est alléchant tout ça dis-donc!

En effet!