Il parait que pour un journaliste a l’etranger, ecrire sur les marches et bazars, c’est le degre zero du metier. Qu’a cela ne tienne, essayons-nous a l’exercice !!
A quelques rues de chez nous s’etale le bazar d’Orto Saiskii (les noms propres sont approximatifs , merci pour eux). C’est un vrai bazar kirghize, pas un marche, mais bien un bazar au sens large, tres large : on y trouve de tout, des cosmetiques aux materiaux de constructions, en passant par les vetements ou, bien sur, la nourriture.
Nous entrons dans le bazar par la rue Iounisalnieva, en se faufilant parmi les petits magasins, qui ne sont en fait que des containers de marchandises aux portes grandes ouvertes. Premiere allee, celle des quincailliers, suivis par les marchands de cosmetiques et produits d’entretiens…
On tourne a droite, au fond du vaste hangar, et place aux textiles.
Ici, les vetements, chaussures et linges de maison envahissent l’allee, et les marchandises rappellent celles de nos boutiques occidentales.
Rien de traditionnel, mais des jeans, survetements griffes et imitations de grandes marques de mode (Ici comme ailleurs, Dalce & Gabbona et Louis Voutton sont tres « tendance »).
A votre gauche, bricolage et entretien, a droite, vaisselle et electromenager. Au milieu deambule une petite marchande de the et eau. Elle transporte ses grosses thermos chinoises dans une antique poussette a larges roues.
Puis l’on ressort, pour rejoindre un deuxieme hangar, celui des fruits et legumes. Au Kirghizstan, on recoit toujours avec une assiette garnie de fruits secs, parmi lesquels les abricots tiennent la vedette. Grilles avec leur noyau, seches au four ou au soleil, ils sont tout simplement « vknousnii », delicieux. Ce sont d’ailleurs eux qui nous accueillent dans cette partie du marche.
Au fil des etals, beaucoup de vendeurs mais assez peu de varietes de fruits et legumes : choux, carottes, tomates, aubergines, cornichons, et… poivrons. Superbes, appetissants et presque donnes ! Dix soms le kilos, soit… 20 centimes d’euro ! Nous avons trouve la base de notre alimentation a l’avenir.
On profite aussi des derniers fruits de saison, framboises, pasteques, melons, et grenades, a deguster telles quelles ou en jus, pressees devant le consommateur.
Derniere etape de ces courses, le hangar dedie aux viandes. Impressionnant : on se retrouve face a six rangees de crochets, sur lesquels sont suspendues les pieces de bidoche. De gauche a droite, mouton, volaille, bœuf, porc, cheval…
Les vendeurs guettent le chaland avec plus d’empressement ici qu’ailleurs sur le bazar. La viande, au Kirghizstan, occupe une place tres importante dans l’alimentation. Un ami, nous faisant visiter les lieux quelques jours plus tot, nous posait la question avec un brin d’inquietude dans la voix : « Vous n’etes pas vegetariens au moins ? ».
Les lieux ne sont pas du tout refrigeres mais ni l’odeur ni l’aspect de la viande proposee n’inspirent la mefiance. Nous ne nous sommes pas pour autant risque a l’achat : en vrais specialistes, les Kirghizes achetent le morceau de barbaque entier, pas moyen de demander « deux escalopes pas trop fines » ici…Par contre, pour qui cherche un met de choix tel qu’une tete de mouton a bouillir, il y a l’embarras du choix !
Fin du marche, les epices et condiments achetes, nous passons par le carrefour des boulangers.
Les « lipiotchki », fameux pains ronds kirghizes, rejoignent la coriandre fraiche et le miel des Tien-Shan au fond de notre sac …
P.S: Desole pour la presentation de la note, il semblerait que Typepad ait decide de nous faire des miseres ce soir... Plus de photos bientot sur le "carnet en images".
Très bien. Vraiment. Ce blog, avec ses photos, ses textes, ses entrées multiples, donnerait presque envie de s'intéresser au Kirghizstan !!
Bisous à vous deux
Rédigé par : Marion, entre les Herbiers et Paris | 14 octobre 2006 à 13:57