Sur la route avec nous

GEO : Le Kirghizistan, un nouveau rêve de grands espaces

Nous publions, ce mois ci dans le numéro anniversaire du magazine GEO, un reportage au long court sur le Kirghizistan.Ce travail,aboutissement de notre année passée sur place, a été réalisé par Mathilde au mois de septembre dernier, en compagnie du photographe Alain Keler (voir son travail à cette adresse).

Une GEO mars
GEO copie

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de GEO, ou dans les kiosques !

09 mars 2009 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

EXPOSITION: Les photos du vernissage parisien

Dsc07912 Après la Bretagne, notre exposition "L'Asie centrale sur les ruines de l'URSS" s'est installée fin février à Paris, à la Maison d'Europe et d'Orient pour être plus précis. Quelques photos du vernissage de jeudi dernier pour ceux qui y étaient (nous n'y étions pas...), ceux qui auraient voulu y être et ceux qui n'auront pas encore réussi à la voir cette fois-ci. Encore quelques jours, jusqu'au 11 mars, pour y jetter un oeil, et découvrir au passage ce beau lieu qu'est la MEO, incontournables pour ceux qui comme nous ont le regard attiré vers l'Est.

Frise_expo_4   

09 mars 2008 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

Asie centrale : notre exposition à la Maison d'Europe et d'Orient. PARIS

Jeudi 28 février à 19h00 : Img_8312_3
L’Asie centrale sur les ruines de l’URSS

Vernissage de l'exposition photographique de
Mathilde Goanec
et Camille Magnard

Kirghizistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan : ces anciennes Républiques socialistes soviétiques forment l’Asie centrale, coincée entre la Chine, l’Europe et la Russie. Elles ont vécu, jusqu’en 1991, à l’heure de Moscou. Cette année-là, l’URSS s’effondre, obligeant les Républiques sœurs à devenir indépendantes. La transition sera difficile, et l’Indépendance souvent vécue par les centrasiatiques comme un véritable abandon.
Qu’en est-il seize ans après ? À travers nos voyages au Kirghizistan, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, nous avons tenté de dresser le portrait de ces nouveaux États bâtis sur les ruines de l’URSS.

jusqu’au 11 mars 2008 inclus

La galerie étant régulièrement utilisée pour diverses activités,
il est impératif de nous contacter avant votre venue : 01 40 24 00 55.

19 février 2008 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

Après le site, l'exposition

De retour en France, nous exposons en Bretagne, jusqu'au 20 décembre prochain. Au programme, photos, textes et sons, pour revivre ensemble cette année passée en Asie centrale.
Venez nombreux à l'espace "Carnet de bord", 1 route du port, à Plougasnou.Vue_ensemble

Et pour les parisiens, patience, l'exposition se tiendra à Paris au mois de février/mars, à la Maison de l'Europe et de l'Orient. On en reparle, bien sûr,sur www.reporters-asiecentrale.net.

Bonne visite !
Mathilde et Camille

07 décembre 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

Les visiteurs du jour parlent de Mailuu Suu

Nous étions ce jeudi matin en direct sur RFI, dans l'émission "Les visiteurs du jour", pour évoquer l'article sur Mailuu Suu paru dans Terra Economica... Histoire de refaire un point, pour les personnes à qui le sujet aurait échappé... Si si, c'est possible !
Retrouvez cette émission sur le site de l'émission, ou directement sur Rfi_2

Téléchargement les_visiteurs_du_jour_1_20071025_0910.mp3

Bonne écoute,
Camille et Mathilde

25 octobre 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

La semaine suisse : lendemains kirghizes

Nous y voilà enfin!

A compter de lundi 22 octobre, la Radio Suisse Romande diffuse nos carnets de route radiophoniques. 5 reportages de trente minutes chacun, réalisés entre Bishkek, Issyk-Kul et Ak-Say. a chaque fois, de nouveaux lieux, personnages, de nouvelles rencontres et histoires à faire entendre. Certaines ont déjà donné lieu à des notes et des photos sur ce site. Mais c'est tellement mieux en voix et en sons...

L'émission en question s'intitule "Un dromadaire suLogo_rsr_2r l'épaule" , et est diffusée du lundi au vendredi de 14h à 15h (heure suisse). Nous serons à l'antenne toute la semaine pour présenter les carnets avec Cyril Despraz, et même en direct pour l'émission du lundi...

Au programme:

  • Lundi 22/10 : Un samedi au Parc Panfilova

Bienvenue à Bichkek, capitale ex-soviétique qui cache sous son lourd manteau gris béton une véritable douceur de vivre. Un samedi, l’on suit les familles et groupes de jeunes qui convergent, entre les arbres, dans les allées du Parc Panfilova. Ici l’on respire le charme déglingué des vieux manèges à bras, où s’accrochent les souvenirs de l’âme russe de « Frounzé ». Et ceux d’Aïgul, jeune bichkékoise, kirghize, quelque part entre contes slaves et « manaschis ».

  • Mardi 23/10: Avec les « babouchkas » du Musee des Beaux-arts

Entre les chefs-d’œuvre désertés de l’art kirghize, Zinéïda Constantinovna, Paulina Ivanovna et Valentina Pétrovna sommeillent, entre deux injonctions aux enfants trop turbulents. Et pourtant, si les vieilles surveillantes de salle du musée des Beaux-arts de Bichkek restent invisibles pour le commun des visiteurs, elles sont au contraire très bavardes pour qui veut bien partager un bout de leur banc…

  • Mercredi 24/10: Ak Saï (1/2) : la vallée oubliée

A plus de 3500 mètres d’altitude, tout contre la frontière chinoise, la vallée d’Ak Saï. Rencontre avec ces familles de bergers kirghizes isolées du monde tout l’hiver durant, mais qui ouvrent grandes leurs portes aux voyageurs de passage… Et livrent le récit de leur grandeur passée.

  • Jeudi 25/10 : Ak Saï (2/2) : la vallée oubliée

Entre sacrifice de  mouton et course-poursuite sur la steppe enneigée, on se laisse porter par la voix rauque de Tourguenali, l’éleveur de yacks. Puis l’on flirte avec la frontière chinoise pour un thé-« koumis » (le fameux lait de jument fermenté, boisson fétiche des nomades kirghize) chez l’« Aksakal », la mémoire de la vallée.

  • Vendredi 26/10: Confidences sous le feutre

Traite, battage de la crème, cuisine, ménage… Au-delà du mythe, comment vivent ces bergers que l’on nomme encore les « nomades » kirghizes, ceux qui quittent leurs villages au printemps pour passer l’été sur les « jaïloos », les pâturages d’altitude ? Sac au dos et micro en bandoulière, visite de courtoisie sous la yourte, dans les montagnes qui surplombent le bleu du lac Issyk-Kul.

Chaque jour, le reportage de 30 minutes sera suivi d'une discussion avec un invité, pour prolonger la découverte du Kirghizistan par d'autres problématiques, à travers le regard et l'expertise de chercheurs, spécialistes ou simples amoureux de cette région.

Bonne écoute, sur le site de l'émission qui conserve quelques mois ses archives. Et sans doute bientôt ici même!

Mathilde et Camille

20 octobre 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

WWW.REPORTERS-FRANCE.NET ?

Depuis le 07 octobre dernier, nous avons quitté Bishkek, le Kirghizistan et l'Asie centrale pour retrouver la France. Notre projet centrasiatique, qui prévoyait pour une année sur le terrain, est donc réalisé, mais autant que possible, nous continuerons de faire vivre ce site au-delà de notre voyage. Par la publication, sur le blog professionnel, de nos reportages encore non diffusés, par la mise en ligne de reportages radios réalisés tout au long de l'année et diffusés à partir du 22 octobre sur la Radio Suisse Romande (nous en reparlons bientôt), et par d'autres notes sur le blog personnel. A suivre, donc, toujours...

Mathilde et Camille

10 octobre 2007 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (3)

Des biocarburants américains aux lipiochkas kirghizes...

Vous vous souvenez de ce petit fabricant de lipiochka, ces galettes de pain rond, rencontré et photographié l’hiver dernier ? Eh bien ce petit boulanger kirghize a éteint son tandour, son four de terre cuite, il y a quelques jours. Portrait_gazina Plus assez rentable. Après avoir haussé le prix de l’unité de 5 à 8 soms, il a préféré cesser la production : qui acceptera une hausse des prix supplémentaire, nécessaire pour répercuter la flambée des prix de la farine au Kirghizistan ? Car c’est bien là ce que révèle la petite histoire du boulanger de la rue Koïbagarova : les pays d’Asie centrale, comme beaucoup de pays pauvres dépendants des grandes nations productrices de céréales, sont frappés de plein fouet depuis la fin de l’été par une grave crise alimentaire. La lipiochka qui menace de doubler de prix, ce qu’on déjà fait de nombreux autres types de pain, le symbole est fort. Mais à entendre les discussions qui se font écho dans tous les commerces, bazars et lieux publics de Bishkek, ce n’est pas tout : le prix des huiles aussi flambe, celui du sac de farine s’envole, son prix multiplié par 5 en quelques semaines. Et dans les villages plus reculés, les restrictions, voire les pénuries de ces produits alimentaires de base, commencent.

Effet domino

Des répercussions dans toute l’économie du pays se font sentir: l’inflation gagne à grande vitesse tous les prix. Certains tarifs symboliques restent pour le moment maintenus, comme par exemple les transports en communs bishkekois (en 2005, une tentative d’augmentation du trajet de 5 à 7 soms avait donné lieu à d’importantes manifestations d’usagers).

Mais l’incapacité du gouvernement kirghize à engager une augmentation des salaires en conséquence laisse imaginer que cette inflation, si elle devait se poursuivre tout l’hiver, pourrait avoir des conséquences sociales et politiques majeures pour le pays. Petit rappel, le salaire moyen du pays ne dépasse guère les 70 euros, et près de la moitié de la population survit en dessous du seuil de pauvreté. D'ores et déjà, on entend dit que cette crise pousse plus de kirghizes, déjà nombreux à aller chercher de l’autre côté des frontières un salaire plus élevé, à émigrer.

Certaines rumeurs dans la capitale laissent entendre que la population se tient calme en cette période de Ramadan, mais que des manifestations pourraient voir le jour dès la fin de celui-ci, d’ici à la fin de la semaine. On devrait donc le savoir très vite…

Amers biocarburants

Loin d’être seulement locale, cette crise économique, combinée à la mauvaise santé des devises étrangères sur le marché des changes, confirme une sensation étrange ressentie depuis la crise des crédits hypothécaires cet été : le système économique global semble de plus en plus se dérégler, et c’est dans les pays les plus pauvres que les conséquences de ses erreurs et dérives se font durement ressentir sur la vie des gens. Lipiotcka

Car l’inflation kirghize n’est qu’une conséquence indirecte de certains choix économiques et politiques, à des milliers de kilomètres de là. A Washington, en particulier. En 2006, le président Bush Jr, pour réduire la facture énergétique des Etats-Unis au moment où le prix du baril de pétrole n’en finit de grimper, lance son programme de développement des biocarburants. Du combustible à base de céréales, l’idée est séduisante au premier abord, mais s’avère vite être une fausse-bonne idée. Le maïs est devenu le nouvel or vert des paysans américains, acheté au prix fort par les distilleries d’éthanol. Dans certaines régions, l’on en vient même à parler d’une inquiétante monoculture, et les autres graminées, forcément moins rentables, sont délaissées. Après les moissons, la production mondiale de blé est donc en chute, les Etats-Unis étant traditionnellement l’un des plus importants producteurs du globe, et le cours du blé explose.

Libéralisme kazakhe

C’est le Kazakhstan qui fournit l’essentiel du blé vendu sur les marchés d’Asie centrale ; en septembre, le gouvernement kazakhe s’enorgueillissait d’avoir engrangé cette année une moisson historique. Mais voilà, s’excusaient presque les kazakhes auprès de leurs voisins, selon les consignes économiques adressées par le président lui-même, le Kazakhstan est une puissance économique libérale, et le jeu de l’offre et de la demande doit donc s’y exercer librement : le blé kazakhe répercute donc la hausse, tant pis pour ses voisins pauvres qui ne pourront pas suivre… Les Kazakhes font leur beurre, de quoi passer aux kirghizes… le goût du pain !

Camille et Mathilde

10 octobre 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1)

"Le chachlik!", A. Soltjenytsine

« Là-dessus, Oleg aperçut un éventaire installé dans le renfoncement du mur de telle façon qu’il ne brisait pas le tracé de la route. Le store de toile de l’éventaire était levé comme une visière et soutenu par deux barres obliques. De dessous la visière se répandait une petite fumée bleutée. Il lui fallut rudement baisser la tête par-dessous la visière pour s’approcher et là ne plus relever le cou. Une longue rôtissoire traversait l’éventaire dans toute sa longueur. Un foyer brûlait en l’un de ses points, et tout le reste était rempli de cendre blanche. En travers de la rôtissoire, au-dessus du foyer, était posée une quinzaine de longues broches pointues en aluminium, garnies de morceaux de viande. Oleg devina que c’était là le chachlik. Encore une découverte qu’il faisait dans le monde nouvellement créé, ce chachlik, dont il était tant question dans les conversations gastronomiques des détenus. Oleg, lui, en trente-quatre années d’existence, n’avait jamais eu l’occasion d’en voir de ses propres yeux : il n’était jamais allé ni au Caucase, ni au restaurant et dans les cantines populaires d’avant-guerre, on servait du chou à la viande hachée et du gruau d’orge. Le chachlik ! Il était capiteux, ce parfum, mélange de fumée et de viande ! La viande sur les brochettes n’était ni calcinée ni même d’un brun foncé, mais de cette teinte rose gris, tendre, qu’elle a quand elle commence à être à point. Le marchand, un homme nonchalant au visage gras et rond, tournait certaine des broches, en déplaçait d’autres du foyer vers les cendres. »

Extrait de Le pavillon des cancéreux, d’Alexandre Soljénitsyne.

Chachliks
En s’installant derrière la longue table de la tchaikhana enfumée, en plein centre du bazar de Turkestan (Kazakhstan), la tenancière du lieux n'a qu'une question a la bouche: « Combien de chachliks ? » Une théière de thé vert, quelques tranches de pain blanc et trois ou quatre brochettes de mouton par personne, voilà pour le menu ! Les chachliks passent en un instant de la rôtissoire à la table, sur une assiette agrémentée de rondelles d’oignon cru, et d’un peu de piment rouge. Ensuite, à sa guise, on les arrose d’ouksous, le vinaigre où marinent quelques légumes et gousses d’ail, ou de ketchup mal imité.

Trois chachliks, du pain, du thé, voilà le repas privilégié des travailleurs de bazars, voyageurs, chauffeurs de taxi ou camionneurs, mais aussi des touristes centrasiatiques. Chachlikscamille
Ici, on est carnivore, et l’on n’a pas peur de croquer dans un beau morceau de gras jaune et grillé, indispensable à toute brochette digne de ce nom. Dans les restaurants plus raffinés, le chachlik, version locale du kebab méditerranéen, peut être de mouton, de bœuf ou de poulet, voire de foie de mouton dans les grandes occasion. Enfin, on le déguste également à base de viande hachée épicée, pressée sur la tige plate d’aluminium… En bref, une alternative savoureuse à l’éternel mouton bouilli des montagnes kirghizes !


Camille et Mathilde

27 septembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Des chameaux sur la greve

Burbulutjambul_2 La meme steppe que sur des milliers de kilometres autour, les coquillages en plus. L'herbe, quand a elle, recouvre par mottes eparses ce que l'eau a decouvert, mais pousse drue et... salee. De quoi faire le bonheur des "birbulut", les chameaux de l'Aral. Eh oui, nous le decouvrons au passage d'une dune (devrait-on dire une ile?). Par troupeaux entiers, ils peuplent l'etendue aride qui separe desormais le village de pecheurs de Djamboul de la mer, a une quinzaine de kilometres de la. L'herbe salee, ils en raffolent et la qualite de leur viande et de leur lait, les deux raisons pour lesquelles les habitants de la region les elevent depuis fort longtemps, en est parait-il amelioree. Quand le poisson a disparu, ils sont restes la seule richesse des gens d'ici. Et si c'etaient eux, les grands gagnants de cette catastrophe climatique sans precedent ?
Sur cet estran vieux de 40 ans, l'on rencontre toute une faune steppique: des petits rongeurs qui creusent dans le sable des reseaux de tunnels, des renards a la queue rouge, et les majestueux faucons bleus, predateurs opportunistes, rois des lieux. De quoi relativiser l'image de cette Mer d'Aral depourvue de toute vie... La vie s'est adaptee, la steppe a gagne la partie, comme si, elle qui domine deja l'immense vacuite du territoire kazakh, avait besoin de quelques kilometres carres en plus...

A-t-elle vraiment gagnee la partie? Pas si sur... Meraral_2 Nous continuons encore, une bonne heure, notre chemin a la recherche de l'eau, traversant le village de Tastubek, et nous l'apercevons enfin. Ce n'est plus un de ces frequents mirages, ironique illusion d'optique, qui se forment sur le sable plat et surchauffe, c'est bien la "petite mer d'Aral" que nous approchons enfin. Etrange littoral, flou, incertain, a l'image de cette mer dont les contours ne se sont plus stabilises depuis la fin des annees 1960. L'eau s'etend jusqu'a l'horizon,au-dela d'une bande littorale marecageuse, ou l'on ne sait si ce sont des touffes d'herbes ou d'algues que l'on voit poindre a la surface. Mais le doute n'est plus possible: la mer est bel et bien en train de reprendre progressivement possession du terrain qu'elle avait abandonne. Et engloutit lentement les mottes d'herbes de la steppe...

Ouvrierepoissons_3 La encore, nous parlons de la "petite mer d'Aral" kazakhe, celle qui recoit l'eau du Syr-Daria. Nous avons la confirmation de ce renouveau dans le village de Tastubek, a moins de 2 kilometres a present du bord de l'eau, et d'ou partent la saison venue des bateaux de peche embarquant chacun trois ou quatre pecheurs. Plus rien a voir avec les gros navires du passe que l'on a vu achever de rouiller un peu plus tot... Il s'agit desormis de grosses barques de 6 metres de long, avec une petite cabine, mais les marins de la petite Aral y vivent pendant pres de dix jours a chaque sortie, allant relever leurs filets a l'embouchure du Syr-Daria, la ou l'eau, moins salee, attire de plus en plus de poissons. Le jour de notre visite, trop de vent, les embarcations ne regagneront pas la cote... Le vent, en effet, est le quotidien des habitants du village de Tastubek, un vent qui se transforme souvent en tempete de sable. Un des effets les plus visibles des dereglements climatiques qui ont accompagne l'assechement de la mer, avec une augmentation inportante des temperatures maximales, ete comme hiver.
A Aralsk, nous rencontrons les militants de l'ONG locale Aral Tenizi, qui depuis les annees 1990 tente de trouver des palliatifs a la catastrophe ecologique, mais aussi sociale qu'a ete la disparition de la mer d'Aral pour les villages littoraux. Programme emblematique de cette organisation, la relance d'une peche commerciale, activite qui faisait vivre la region sous l'URSS, completement abandonnee au debut des annees 1980. Dans les eaux rarefiees mais surtout beaucoup plus salees de l'Aral, une seule de la trentaine d'especes de poissons autochtones a survecu, le kambala, l'appelation locale de notre turbot. FilletteepaveeclaireUn poisson dont la chair n'etait pas tres apprecie, ni des consommateurs locaux, ni des acheteurs internationaux, mais un poisson tout de meme! C'est donc autour du Kambala qu'a d'abord ete relancee la peche, avec des pecheurs reequipes, une usine frigorifique recreee... Ajourd'hui, avec la digue qui empeche la deperdition des eaux du Syr-Daria, la mer se radoucit, et se repeuple d'especes que l'on n'avait plus peche ici depuis 30 ans. Le Kambala se fait meme rare, et n'interesse d'ailleurs plus grand-monde. Preuve que l'activite palliative de l'ONG est a present obsolete et que la nature reprend sa place lentement...

Encore une raison d'esperer autour de la "petite mer d'Aral" ?

Camille et Mathilde

25 septembre 2007 dans Carnet de bord | Lien permanent | Commentaires (0)

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